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Jean-Pierre Sergent

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Notes New York - 1993-2003

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Notes de New York 1993-2003

Les Notes (écrites en français et en anglais) sont des petits extraits de pensées, des citations d'auteurs lus, des témoignages d'expériences vécues ou des rêves et des transes initiatiques advenus durant mon cheminement artistique et spirituel.

Rien n’est plus vide que le cerveau d’un Américain.

Artiste = transformateur d’énergie.

C’est grâce à l’érotisme et à la Libido que nous entrons dans la continuité génétique : survie de l'espèce.

L’art primitif est toujours à propos de métamorphose.
L’art contemporain est trop souvent à propos de réalisme esthétique ou social.

J’ai rêvé d’un étrange grand oiseau bleu, et de fleurs d’eau rouge sauvages. Vision paradisiaque ?

Rêve : descente de la vallée, le côté droit, le versant nord de la montagne était recouvert d’une multitude de carcasses de voitures multicolores; sur le coté sud, la nature était intacte, souriante, parfumée et ensoleillée.
(Briançon, mémoires d’enfant)  

Rêve : J’ai rêvé que je baisais une femme noire dont le corps était recouvert de scarifications, et de son sexe coulait le sang de la terre, le lieu était rempli de poutrelles métalliques. Le lendemain j'ai rencontré Davida.

Rêve : J’étais dans un château, et sur la gauche je vis la tête du créateur, sans corps, la matière était blanche, molle, informe, cela ressemblait à du plâtre ou à de la guimauve...les yeux bleus...

Rêve : 93.

Rêve : Le jour des morts j´étais étendu dans le cimetière sur la tombe de mes ancêtres, ils étaient couchés Est-Ouest, et moi Nord Sud, ils me communiquèrent la force de vivre.

L’homme primitif est un homme total (complet), capable de construire son abri, de chasser pour se nourrir, de coudre ses vêtements, de récolter et de semer ses champs, de remplir son univers de mythes et de symboles...
En opposition à l’homme contemporain qui est châtré, gros, inutile, stérile, incapable et esclave de l’argent.

Sandri Pietro, Italian: 3 grays, 1 blue, 1 pink, 1 red, 1 green, 1 white.

Indian painting: Magenta - cadmium green

Les Organes De La Vie.

Des Pierres Et Des Étoiles.

La peinture est la géographie de l’Esprit.

A part Picasso, l’art occidental du XXème siècle est inintéressant.

Tibet 1429.

Des peintres,
Des sculpteurs,
De l’énergie que Diable !!!
On se meurt !!!

Female Spirit.

Les choses sont à la fois fragmentées et continues.

L’image existe avant d’être créée,
L’artiste est le subordonné de l’inconscient.

Système d’énergie.

Les petits Hommes.
L’Homme respire par son sexe.

L’Homme sexué,
L’objet avant l’Histoire.

Il y a des milliards de cailloux dans la rivière, et chacun est unique !

Insecte nocturne.

CONTEMPORAINS :
100‰ NATURE > EXPLOITATION > PRODUCTION > CONSOMMATION (désolidarisation de l’individu) > ISOLEMENT> DÉPRESSION > MEDIA > DÉCHETS > 90‰ NATURE >

PRIMITIFS :
100‰NATURE > PRODUCTION > CONSOMMATION > SOCIAL > RECYCLAGE > 100‰ NATURE >

County Museum in L.A. :
- India, les ornements du pouvoir
- The story of the golden horn, Nepal 18th century
- Statue avec miroirs, Népal 13th century : milieu de la fleur au dessus de l’épaule gauche, plus au dessus du sexe (réflexion du moi) : BODHISATTVA AVALOKITESVARA
- Dancing Vajravarahi, Népal 14th century, rouge

La couleur comme une respiration

Assimilation, intégration, métamorphose... :  Art Maya.

Ils jouent des jeux incompréhensibles.

Où poser son regard?

Vase Grec : femmes et animaux blancs, hommes et Héros rouge.

L’art est l’esprit métamorphosé.

La mort est un état permanent.

Nous avons tué tous les rêves.

Chaque peinture est une initiation.

Avant d’être beau, l’art doit être significatif.

Les images ont un sens et une fonction.

L’homme contemporain est sans cesse confronté à sa propre création : machine, art, architecture...
D’où appauvrissement de son imaginaire et de son inconscient.

l’image est subversive.

Une tête de mort, c’est toujours un auto-portrait !

Compartimentation-structure-sociétée :
individualisation - solitude
Acceptation du désordre en l’ordonnant :
Pornographie, religion, littérature, art, sociologie, mort, science etc..
dissociation > moderne
association > primitif

Time is Time
Money is money

Seule l’extase et la contemplation permettent d’échapper à l’emprise des griffes du temps historique.

Peindre, c’est refuser de mourir.

Le corps est une image.

Homo economicus après Homo erectus

Espace dans l’éternité

L’Art est une superstition sympathique.

Sur les tombes à Madagascar les indigènes posent des sculptures d’un couple en copulation, c’est tellement plus positif que le Christ en croix.

Idée de Dieu, barrière psychologique contre le néant de l’après mort, et l’absurdité de la vie - Plus la vie devient signifiante, et significative ; plus la mort redevient un processus naturel et salutaire.

Il ne faut pas penser l’art en tant que problème, mais en tant que solution.

Globalisation : cultures transformées en folklore & êtres humains transformés en consommateurs.

L’art avant l’institution des pouvoirs politiques, sociaux, religieux et culturels...

L’Art est un anxiolytique.

Il faut bouleverser les interdits et les tabous mis en place pour forcer les hommes à travailler de manière mécanique, stupide et avilissante.

Danse Africaine : La nourriture comme une offrande.

Il y a quelque chose d’immensément religieux dans l’extase sexuelle.

Le scandale n’est pas de mettre un urinoir dans un musée, c’est d’y mettre une image d’une femme qui se fait foutre.

Jésus Dixit: I am going to fuck your ass before I die.

Signes de vie : Les nuages qui caressent la terre.

L’homme contemporain se retrouve seul et désespéré face à ses avancés technologiques.

Accumulation d’images dans les structures de l’inconscient.

La relation au “pattern” est une aliénation génétique, à l’intérieur de laquelle il nous faut trouver la volonté d’exister.

L’Art et l’Inconscient n’ont pas de tabous.

Temps, objets, sujet, verbe.

Rêve : Tilleul, deux billes de bois sont coupées, placées sur un camion, est-ce le bois d’un cercueil ? Davida me disait que c'était parce  que j'étais partagé entre 2 femmes ?

Démembrement = Création

Des sexes de femmes chauds et humides attirent mon corps comme un aimant.

Indians = social invention + technical invention
American = cultural desease

On ne marche pas de la même façon à Merida qu’à New York.

One American behaves the same as an other American.
A Sioux does not behave the same as an Australian aborigene.
Exept through their respect of Nature.

Lettre ouverte aux Américains : Vous avez tué l’Art, de même que vous avez tué toute forme de vie sur terre. Votre système économique est un système de destruction systématique de toute culture, y compris la vôtre !

Rêve : J’étais dans un canoë avec mon frère descendant la rivière, l’eau était limpide, au fond, sur les galets j’aperçus une pierre noire de forme triangulaire ressemblant à une pointe de lance néolithique, je la ramassai. Plus tard nous arrêtons le canoë sur la plage et je vois la face de mon frère toute commotionnée, son nez pissait du sang.

Les rêves comme la peinture sont des extensions de la réalité !

Heritages :                         
Moderne : Patrimoine (maison, voiture, stock market)               
Primitif : Culture (chants, rythes, mythes, path of life)

America = Zombyland

ANTHROPOPHAGIES PHILANTHROPIQUES :
Le corps est le réceptacle de toutes les projections
Le poids du corps, l’absence de corps

Depuis que j’ai une maîtresse, ma femme n’arrête pas de me tailler des pipes !

Inspiration Femelle, intériorisation - Expiration, mâle, extériorisation
Respiration de la peinture - Monde imaginaire et merveilleux

Dieux, c’est peut-être l’anti-Matière, l’anti-Univers, le vide...

Mes espace vides sont des fenêtres sur le néant.

L’Art doit rester un profond exutoire des angoisses de l’inconscient collectif et individuel.

Je recherche la continuité

Art = Religion = Superstition = Piège à con !

Moment entre éveil et sommeil : Interdit-transgression

Botticelli Annonciation : Gris rose - Terre de sienne - blanc crème - noir.

Cette débauche de sexe est peut-être une recherche de l’extase spirituelle.

Je veux faire une peinture de malade mental et d’obsédé sexuel !

Couleur primitif Italien : Bleu + Rose

Life is a joke.

Image = Mémoire

Vendre un tableau, c’est comme éjaculer dans le ventre d’une femme.

Le pur est l’impur.

Visages sans yeux, visages sans âmes.

Les animaux sont les seuls êtres vivants à avoir encore une âme !

Image noire, lumière rouge.

Travail sur les masques, travail sur le vide, visages sans yeux (Métamorphoses)

Je rêve parfois d’un monde peuplé d’animaux !

Stabilité - instabilité
Vide - immortalité

STRUCTURES:
Sociales : pyramidales
Structure de la matière : noyeau - électrons
Structure biologique : cellules
Structure de l’espace : galaxies, trous noirs

L’histoire commence avec l’architecture (que reste-t-il des peuples nomades ?)

Interpellation : Rite, Transes, Mutilation ou Rituel

Mort = Passage

Femme qui se branle avec un os.

Réaliser l’empreinte de bois vermoulu.

Trop souvent on utilise l’histoire comme référence, comme si on avait peur de réinventer le monde.

Les vivants aux visages de morts.

l’Art du pouvoir :
Préhistoire, primitifs : Art magique (chamanes, pouvoir surnaturel)
civilisations : Art d’état (pouvoir religieux et politique)
Présent : Art pour l’argent (pouvoir économique)

Nous pensons et agissons linéairement, mais la nature et l’univers sont cycliques > dissociation.

Les nomades et les bergers sont les moins impliqués dans les systèmes économiques, sociaux et politiques, ils sont pratiquement autonomes.

L’homme sans Dieux.

Les lois du marché sont en train de détruire l’Humanité pensante.

† = La croix des esclaves

L’Art nous sert a accepter notre inconscient, sans lui, on serait terrorisé.

Je travaille avec l’énergie du désespoir.

Il y a une profonde souffrance dans la jouissance, la souffrance d’être seul.

Répartition et organisation du sol : carré ou rectangulaire (cadastres, agriculture, villes)

Le sang des femmes dans l’eau verte des caraïbes : Un massacre de femmes aux corps nus et mutilés, flottants écartelés et ensanglantés, le sexe béant sous le sexe du soleil. La mer, immense vagin aux lèvres ourlées vers la plage, d’un mouvement perpétuel déposant les corps gonflés et pourrissants...
Orgie ogresque.

Collection Dr Cachet : Les artistes crèvent et les musées engraissent.

Les Hommes : même leurs prières sont insupportables.

The American century: at the White-nez

Print white transparent over black paper (linocut Picasso)

I don’t believe in spirituality outside of a social structure.

On compare souvent mon travail à Warhol ou Rauschenberg, moi je préférerais Fra Angelico! On ne choisi pas toujours ses interlocuteurs...!

La beauté naît de la confusion

Agriculture = Nourriture = Civilisations = Religions

Après 40 ans, le corps de sujet devient objet !

Aucune religion n’a éloigné l’homme de son corps plus que le christianisme.

J’ai rêvé que je retournais à la ferme, et j’ai pleuré la mort de mes deux chiennes, Pépète et Poupoune.

L’artiste est le miroir de la société, il choisit seulement l’angle de réflexion, vers le bas, le milieu, en haut, à droite ou à gauche.

Tristesse : Léo Castelli est mort

Rêve : Cette nuit les animaux sont encore venus me rendre visite.

L’Homme face à l’Empire.

Nous sommes de passage.

Les rêves de l’homme emprisonné.

Dans l’espace de la peinture, créer un conflit qui ne puisse se résoudre.

Civilisation = piège à con

Nous sommes entourés de choses mortes, un arbre a plus d’énergie qu’un building !

Rauschenberg, apologie de le société de construction et de consommation. Warhol récupère et utilise des Archétypes populaires (images surchargées de pouvoir émotionnel: Marilyn, Mao, La Scène, accident de voiture, etc...) pour les faire entrer dans le domaine de l’art (musées), référence Marcel Duchamp. Immense mascarade de l’ego de l’artiste face à la stupidité ambiante.
July 2 1999

Il y a dans la mort et dans l’orgasme le même abandon du corps dans un ailleurs intangible et Divin.

Civilisation = esclavage

Je fais un travail d’articulation.

Dans une société où tout le monde se ressemble, le poids posé sur les artistes par la société est énorme. Il n’en à pas toujours été ainsi : Avant un maréchal-ferrant avait une personnalité et une spiritualité différentes de celles d'un maçon, d’un menuisier ou d’un paysan. Aujourd’hui l’artiste est le seul vecteur de la personnalité, de l’imagination, du spirituel et du construit.

Énergie + Beauté = spiritualité

Il y a dans les textes pornographiques quelque chose de très direct, fonctionnel, situationnel, un peu innocent, puéril et maternel ; qui se rapproche de l’idée de l’âge d’or.

On a toujours traité de Barbares les peuples sans lois écrites et sans architectures : Atilla, les Huns, les Indiens etc...

Platanes : la sensualité de l’écorce des arbres après la pluie.

Paul Valéry a-t-il raison : Nature - Civilisation ?

Rêve : Je dormais dans un champ humide et marécageux (plaine de Montlebon) sur un tas de matelas en feu. En me réveillant, j’ai marché vers une source d’eau sulfureuse, avec de la lave en fusion, magnifique; mais je ne pouvais me rafraîchir, ni me refroidir, ni me laver.
Du champ, j’admirais au loin la ville (New York) jaune et orangée avec des myriades de fumées ! La pollution créait une atmosphère irrespirable et même l’arbre au milieu du champ était desséché (axis mundi), sec comme un fantôme. Ça ressemblait à un tableau de Turner, orange, jaune et gris, superbe et apocalyptique à la fois.

Le bruit des avions, la peur d’être seul.

Anima = l’autre moitié, la partie creuse tapissée d’ombre, de rouge, d’eau et de velours.

Chaque fois que j’entre dans un super-marché, j’ai envie de pleurer.

L’Univers, le Monde et la Nature sont très organisés. C’est l’Homme qui crée le chaos avec son argent, ses infrastructures et ses lois absurdes.

Nous sommes à une époque de compression.

Le stupide regard de l’homme sur le corps de la femme.

An Indian girl who smells like curry.

Art is not science, it is not philosophy, it is just emotion of the Man standing up and who is afraid of dying.

Finalement, la sexualité reste la dernière activité humaine, le dernier contact, “the final touch”, de cette humanité en perdition.

Le corps est la seule chose vraiment contemporaine.

Titre: Eros Garden / Par-terre de zizis et d’étoiles / Aclas, The Virgins Of The Sun

Rêve : J’ai rêvé d’une ville idéale où chaque fois qu’un building devient vieux, on le remplace par des parcs aux arbres aux grandes branches. Au milieu de la ville, il est une île, faite de plaques d’ardoise et sur laquelle poussent des arbres immenses, plusieurs fois millénaires, leurs branches sont si grandes que l’on peut aller y dormir en paix.

Exotisme culturel.

Mes doigts ouvrent et fouillent ton con.

Je cherche un autre langage.

Ton corps est construit comme une architecture, charpenté comme un temple, un univers, je suis dedans, vivant et joyeux.

Les Américains : vous êtes l’Anti-Vie.

Il y a dans le désir quelque chose d’irrationnel, de fuyant, d’incompris.

99,99% de l’art contemporain parle de la souffrance, de la laideur et de l’humiliation. Je veux parler de la jouissance, de la beauté et de la poésie, au delà de tout système politique, social ou esthétique.

Notes ou Jets de Mots

Non-appartenance (Sidartha).

Le poids du corps à l’ombre des souvenirs.

L’art doit être au delà de la beauté, dans le divin, le sacré et le sublime.

Démembrement.

Le bizarre besoin des Femmes de s’approprier les Hommes.

L’interrogation de l’art.

Les rêves subordonnés.

Le conduit luisant de ton cul ouvert sur le plaisir.

Destruction.

Les rêves apprivoisés.

Mouvements translationnels.

Sex is metamorphosis.

Nostalgies salutaires.

Rêve : J’enfonçais des fraises dans ta chatte béante.

Tes seins, fruits de la terre.

Je suis fatigué de parler à des imbéciles.

La sale gueule des gens qui dorment.

Image - Architecture

Le vertige, la douleur, l’absence

L’Art est la mémoire de la spiritualité.

La mort dans un champs d’oignons.

Je hais l’État.

My spirit will never die.

Les Américains : Vous avez l’arrogance des imbéciles.

Rêve : J’ai visité des Troglodytes vivants anachorètes dans les hautes-Alpes. Chacun vivant seul dans une petite caverne naturelle au milieu de grandes falaises de granit. Ils communiquaient en construisant des ponts d’échelle de cordes, et se réunissaient de temps à autre pour faire la fête. Parfois ils décidaient de brûler les ponts en un immense feux d’artifice, et recommençaient d’autres ouvrages. Ils vivaient de rien, un peu comme les primitifs. Je sais qu’ils se protégeaient du froid, mais je ne sais pas s'ils avaient besoin de manger. Esprits des Montagnes ?

La société idéale : Un village de 100 ou 200 âmes. Avec quelques paysans, un boucher, un boulanger, un fromager, un meunier, un charpentier-menuisier, un maréchal-ferrant ferblantier, un maçon, une institutrice aux gros seins, un moine bouddhiste, un maire alcoolique.

Le désir est inhumain.

The subtile body

Matricide : Les Hommes grouillent comme des vers sur le cadavre de la terre.

American: You are brain washed.

Déesses :
Lilith : Lady Of The Beasts
Gaia : The Earth Mother

L’Art doit être silencieux.

Art Projet: Remplacer la statue de la liberté si innocemment et si romantiquement donnée par les Français au 19éme siècle, et demander gentiment au Allemands de la remplacer par une croix gammée de même taille, même format, et qui conviendrait beaucoup mieux à l’état d’esprit et à la politique des Américains.

Rossini, Le rêve du Pharaon

À la jouissance, la personnalité se décompose.

L’acte sexuel est un moyen d’atteindre l’unité, la plénitude.

Chaque soir à l’heure de m’endormir, je prie Dieu pour qu’il débarrasse la terre de cette vermine puante d’américains, et chaque matin, je me réveille et ils sont encore là !

Rêve : J’étais au dessus d’une colline, et des esprits de femmes mortes, enveloppées dans du tissu rouge pourpre montaient vers moi, étaient-ce des personne déjà mortes ou qui vont mourir bientôt ?

Title: "Signs of the Night"

Le désir est plus fort que toutes les religions.

Rêve : c'était le jour et c'était la nuit, ce n'était pas le jour et ce n'était pas la nuit. Un immense rayon lumineux concave balayait la terre d'Ouest en Est (voir tableau de Rembrandt le Philosophe en méditation2). Cette lumière était composée de milliards de particules énergisées, bombardant l'espace de cette forme hélicoïdale, un vortex ; au milieu et à l'infini était un nucleus de lumière bleu pâle et jaune pâle, un peu comme un soleil dématérialisé. Je pouvais toucher avec ma main droite cette lumière qui passait comme une éclipse sur la surface de la terre et je montrais à Olga comment il était facile d'entrer et de sortir de la lumière. Près de là était un lac calme, plat, gris et lourd comme le plomb, au-dessus duquel volaient en formation cinq à sept oies sauvages, noires et silencieuses. (Voir tableaux de Bruegel, « Les chasseurs dans la neige » pour les oiseaux et El Greco, « Vue de Tolède », pour les couleurs, le gris du lac et le vert des montagnes). Près de là une jument blanche m'attendait, piaffant d'impatience, jeune et fougueuse comme Pégase. Questions : cette lumière était-elle composée de l'âme des morts qui quittent la terre ? Etait-ce un rêve d'initiation chamanique ?

La peinture est un instant dans l’éternité.

New York, no money, no sex, no love.

Vivre à New York, c’est comme être perdu au milieu de l’océan, désorienté, seul ; chaque vague nous emmène, nous submergeant, sans rien savoir si le courant nous entraîne vers le rivage ou vers les abysses. Il faut garder la tête hors de l’eau et continuer de nager, mais pour combien de temps ? Ceux qui sont chanceux rêvent parfois la nuit des étoiles, et peuvent se guider.

“Middle class” tentaculaire, sans goût ni saveur, juste une souffrance !

Could you think before buying ?

L’art doit rester le vecteur du sacré.

Nous avons perdu l’expérience du sacré.

Les femmes à la jalousie féroce et destructive.

La peinture est le lieu du mythe.

Rêve : Une crête de sang séché sur les lèvres de ton sexe mouillé, et ta bouche chaude et humide qui m’aspirait. Un hotel-auberge en bois au bord de la rivière.
Amour est-ce toi ou la multitude ?
Au matin, je m’éveillais.

Chaque nuit, chaque rêve m’indique de retourner au Pays. Suis-je assez fou pour ne pas les écouter.

Même nos rêves sont des prisons.

Pour le citadin, l’activité sexuelle est la seule connexion avec les cycles naturels de la vie.

Accumulation = Civilisation = Mémoire :
Le besoin de l’Homme d’accumuler, pyramides, musées... Est-ce par peur d’oublier ?

“Symbiose mystique”

Les Déesses sont sensuelles, et les Dieux sont austères.

La peinture a la même fonction que le rêve.

Painting = confrontation.

Les Américains sont comme des vampires, qui à la place de sucer du sang, se nourrissent d’argent.

Le soi se défini dans la confrontation.

Ma peinture est un microcosme.

Le désir ne mourra jamais.

Aujourd’hui, la vie est acide, verte et grinçante comme une sonate de Schubert.

La monogamie est une grave erreur historique.

Pour la maison éternelle, (réf : énergie chinoise feng shui)
Je veux peindre mon cercueil comme les sarcophages Égyptiens. Avec la Déesse Nout, nue, prenant le soleil de ses mains longues et fragiles, avalant le soleil de sa bouche humide et sensuelle, digérant le soleil de son ventre fertile de femme, et recrachant le soleil par sa vulve pulpeuse et gonflée, jusqu’aux portes de l’éternité.

Rêve : Ce matin je tapais une lettre à la machine à écrire. Il était question de littérature, philosophie, texte, temps, heures, quelques noms, savants Gnostiques. J’écrivais mais le texte s’effaçait perpétuellement, et je devais essayer de le retaper sur l’ancien texte qui avait disparu. Je crois que je communiquais avec mon ami Johnes.

Le sexe est un espace de réconciliation: “Regressus ad Unitum”.

Déesse Coatlicue : Des noeuds de serpents enlacés et vivants, force tellurique.

L’image du mythe dépasse toujours le pouvoir du mythe. (Selkman, Terra del Fuego)

Title of show: "Utopia".

La technologie a tuée la spiritualité.

Le désir est intemporel.

Créer, c’est harmoniser les opposés.

Les Égyptiens avaient un tel goût de la vie et une telle négation de la mort ; qu’ils inventèrent l’éternité, ce qui est tout simplement nier la mort.

L’énergie des arbres
L’énergie de la terre
L’énergie du cosmos
L’énergie de la mer
L’énergie des étoiles
L’énergie de ton ventre...
Être.

Art is the medium.

L’art est le résidu de la communication de l’Homme avec les Dieux.

Sex is good exercise.

Titre de peinture : "La nature a horreur du vide".

La terre sèche, aride, brûlée, désespérée et assoiffée du sexe humide de la femme.

America = spiritual repression

Ce qui est particulier à la peinture, c’est l’immobilité.

Ce qui se vend ne peut plus être de l’art, l’esprit ne se vend pas.

Citation: “Even at this early time, the very birth of humanity, religion, and art were instruments of social differentiation and inequality”. In The Shamans Of Prehistory, J. Clottes & D. Lewis-Williams

L’art est paradoxal.

J’ai raison et vous avez tort, car je suis du côté de la vie, et vous êtes du côté de la mort.

Réminiscence d’un monde ludique et signifiant.

Sans sexe, il n’y a pas de vie.
Le sexe est la quintessence de la vie.

Titre d’expo : “Quand je ne banderai plus, je pourrai toujours peindre des fleurs.”

Il faut se masturber pour brûler l’insoutenable solitude.

Une société basée sur l’argent ne peut être égalitaire.

Au cours de l’histoire, l’Homme n’a pas vraiment changé, ce qui a changé, c’est l’accumulation des connaissances, et les structures politiques.

Les fourmis ont une espèce d’intelligence collective de développement et de survie, alors que les humains ont une espèce de stupidité collective et globale qui détruit totalement leur biotope.

La perversité est dans l’inaction.

La couleur de la terre ? Rouge !
La couleur de la terre ? Jaune !
La couleur de la terre ? noire !
La couleur de la terre ? verte !
La couleur de la terre ? orange !
La couleur de la terre ? brune !
La couleur de la terre ? blanche !

Tous les êtres vivants sont des mémoires du monde ! Je suis la mémoire du monde !

Je vois l’herbe rouge.

La peinture est morte, vive la peinture !

Un art qui n’interagit pas avec le public est un art qui est mort.

La mélancolie des éléphants.

Quel rapport existe-t-il entre le désir et l’amour ?

Depuis l’invention des chiffres et des nombres, l’Homme a perdu son immortalité.

Tout, chez les cultures dites primitives, parle de création.
Tout, dans les sociétés modernes, parle de destruction.

Le squelette des arbres morts.

Les mots qui résonnent entre nos deux corps comme à l’intérieur d’un coquillage vide, échos de la mer, soupirs, tendresse, extase.

Il y a dans chaque particule vivante de matière la réplique cosmogonique de l’univers, un chardon a étrangement la même folle énergie qu’un soleil.

Un désir crée une solitude.

Chaque couleur est une violence.

Art is transformation.

Chaque jour, il faut apprendre à désapprendre.

La laideur naît de l’attitude.

Comment se libérer du désir ?
1 - En se masturbant
2 - En fermant les yeux
3 - En baisant.
4 - En mourant.

Mon esprit est plus dans ma queue que dans mon compte en banque.
Ce fut l’erreur de toutes les grandes religions de séparer l’esprit du corps, quand je peins une femme qui se fait foutre, je dis que s’est spirituel, ceux qui sont contre ne pensent qu’à leur compte en banque.

Les formes imprécises.

Le sexe des pierres.

Il faut sentir la Mort comme une force positive et créatrice.

Les artistes sont les chamanes des sociétés modernes.

Les conquêtes de l’Homme ne sont que des désirs refoulés.

Les formes creuses ; The holow shapes

Absence-Présence: Every night, I have to reinvent your Boby to masturbate.

La sexualité est la seule expérience humaine que l’on puisse vraiment partager.

Le mot structure et divise les choses en les nommant, alors que l’image est universelle et unifiante bien qu’elle soit aussi codée culturellement.

La peinture est l’espace du jeu.

Tous les phénomènes culturels sont une compression du temps.

L’argent est asexué, puisqu’il s’auto-reproduit. D’où le puritanisme de toute société basée sur l’argent.
L’argent est une invention humaine qui n’existe nulle part dans la Nature.
Quel est le plus puissant outil de la société ? : L’argent.
Quel est le plus puissant outil de la Nature ? : La sexualité.

Globalisation + Capitalisme = La fin de l’amour.

L’Homme ne s’est jamais vraiment habitué à l'idée de la mort.

Chaque culture a sa propre violence, comme si la violence contrebalançait le poids spécifique des règles sociales établies.

Work : Histoires du monde :
- Caligula, les indiens (carte), les Mayas (guerre p 237+239, The code of kings)
- Heliogabale, Guerres Grecques (art & myth -ill#112)

L’utilisation dégénérative du corps mentatique.

La nuit, la solitude nous mord les orteils.

Rêve : cette nuit, j’errais dans une plaine immense livide et déserte sous la pleine lune et j’aboyais comme un chien, et je hurlais comme un loup. À quelque distance de là, au lointain dans un village et dans la forêt, quelques chiens et loups me répondaient.

Le début des civilisations, c’est la fin des libertés.

Le principe actif de la vie, ce n’est pas la culture, c’est la sexualité.

“Pourquoi peindre les choses, quand elles apparaissent tellement plus belles en rêve.” In Le Décaméron, Pasolini

Le soleil qui danse sur l’eau.

Quand je regarde un ventre de femme, je comprends.
Quand je regarde la société, je ne comprends plus.

C’est la fin des Utopies, la fin des Idéologies, il n’y a plus personne à haïr.

Civilisation = Solitude !

Rêve : J’étais à Chamonix, et dans la rue une des marchandes ambulantes de miel me tendit la main, douce, douce comme le miel.

Le cri des grands arbres qui tombent, abattus par les mains de l’Homme.

Dans l’acte sexuel seulement, le corps reprend sa vraie dimension, ses vrais mensurations d’animal, souple, agile, joyeux et spirituel.

Les Religions ont dégoûté l’Homme de la spiritualité.

Le compris et l’incompris.

Vases Grecs : l’homme dans l’acte sexuel se déguise en Dieu, en Satyre ou en Centaure, comme si l’homme avait honte de sa propre image, de son propre désir. La femme au contraire reste blanche, humaine et belle, mais servile.

Une source, quelque chose de sacré, d’intime, un mystère, une initiation...

We need to regenerate life and society.

L’Humanité est à gerber.

L’intimité du geste érotique a quelque chose de sacré.

Je cherchais un peu de chaleur humaine, mais je ne l’ai pas trouvée.

Est-ce que le rêve appartient à l’inconscient collectif ?

L’obscénité sensuelle des fleurs.

La beauté et le plaisir sont les deux privilèges accordés par les Dieux.

Je préfère les prostituées aux danseuses de ballet.

L’art doit rester du domaine de l’intime, inscrit dans l’échelle humaine. Cela n’a aucun sens de faire un art qui ait la taille et la démesure mégalomaniaque de nos sociétés contemporaines.

Il est des paradis qui ressemblent à des enfers.

Les paroles muettes et suaves que murmurent les lèvres de ton sexe.

La culture est un outil de pouvoir, de dissociation.

Pensée Humaine : - Quand je mourrai, j'aimerai savoir que l’univers est infini, car je suis claustrophobe.

Ce ne sont pas les Dieux qui sont morts, ce sont les religions.

    J’ai toujours été fasciné par la peinture faite sur des supports autres que la toile ou les panneaux de bois. Par exemple, les peintures des caves préhistoriques, les peintures des vases Grecs, Mayas et Moche, les peintures des tombes et des sarcophages Égytiens, les céramiques Islamistes, les poteries préhistoriques Chinoises, les Codex Aztèques et Mayas, les manuscrits du Moyen-âge, les mandalas Tibétains, les graffiti sur les murs des cités, les miniatures Indiennes, les blouses mola des indiennes Kuna de Panama, les corps-peints esprits des indiens Selkmann de la Terre de Feu, les tambours chamaniques de Sibérie ou d’Amérique, les pagnes peints sur bandes d’écorce des Pygmées Mbuti et Mangbetu, les estampes japonaises, les Tipis Sioux peints sur peaux de bisons, les cartes des rêves sur écorce de bois des aborigènes Australiens, les peintures sur bouclier de bois des Asmat, les masques cérémoniaux Mexicains et Guatemaltais etc..
    Je suis aussi impressionné par la peinture avant l’arrivé de l’architecture. Car l’architecture (exceptée celle des anciennes civilisations Égyptiennes, Maya, Grecques, Aztèques, Incas, Assyriennes, et celle des constructeurs de cathédrales etc...) a complètement aliéné la liberté artistique en convertissant l’image en fenêtre; et elle a soumis, contraint et annihilé dans sa fonction utilitaire et profane: la magie, la cosmogonie,  les mythologies, les stuctures sociales communautaires, les rêves et les Axis Spiritualis directionnels.
    Finalement la peinture en tant que tableau objet m’enmerde et me désintéresse, car elle reste une vue étriquée, bourgeoise, Européenne et religieuse de voir le monde. Il faut assassiner l’idée du tableau.

Mes peintures sont des germinations.

Les parcelles du bonheur.

Nos sociétés fonctionnent sur la négation:
Non à la sexualité,
Non à l’amour,
Non à la nature,
Non aux animaux,
Non aux plantes,
Non aux esprits et aux Dieux,
Non à la communication...

Je tombe amoureux au moins une fois par semaine. Suis-je malade ?

L’image de ton corps qui inonde mes yeux et mon cerveau de plaisir.

Mes peintures sont des poubelles d’images.

L’homme occidental ne verra dans mes peintures que des obsessions sexuelles, l’homme oriental ou de culture dite primitive y verra sans doute des images de création et de fertilité.

Je dis simplement, il faut régénérer le monde.

La mécanique cosmique.

The shadow of your skin.

Les cultures sont mortes, assassinées par trop de cultures, trop de musées, trop de littératures, trop de peintures, trop d’argent, trop de philosophie. La simplicité et la complexité d’une danse Zapotec ou d’un chant d’amour Mexicain ont plus de sens et plus de vie que la plupart de l’art des musées ou des galeries New Yorkaises.

La naissance, la sexualité et la mort sont vraiment les seules choses qui soient universelles.

L’homme blanc utilise sa “culture” et sa “philosophie” pour masquer son déficit spirituel.

J’ai rêvé des villes suspendues dans les cieux.

Je veux peindre comme les chamanes des grottes préhistoriques.

Je trouve l’image d’un homme crucifié beaucoup plus immorale, bestiale et malsaine, que l’image d’une femme qui se fait foutre.

Titre d’expo : - ”Je hais la solitude et mes peintures aussi.”

Je rêve parfois de vivre dans un système communiste, non pas un communisme étatique comme en URSS ou Cuba, mais plutôt un système tribal comme celui des peuplades primitives.

Le corps surchargé de blessures ouvertes qu’il faut remplir.

Les mots secrètement tracés dans le triangle pileux de ton sexe mouillé.

La vie est violente, et nul n’échappe à sa violence.

Les Mayas : Ils peignaient des Dieux, des rois, des demi-Dieux et des monstres cosmiques, qui avaient la fierté, la beauté et l’énergie des plus puissants animaux. Ils nourrissaient le soleil de leur sang sacrificatoire, ce sang rouge, épais, chaud, et lourd. Nourriture indispensable aux Dieux pour qu’ils perdurent.

Seuls le geste et le toucher de la peinture resteront, car c’est un geste d’amour et de plaisir.

La beauté, la fertilité et l’innocence du monde avant l’arrivée des religions monothéistes.

La pensée est limitative.

Le prix d’un sourire ?

Les cultures basées sur le livre sont des cultures mortes. Seules les cultures de tradition orale et picturale restent vivantes, car elles intègrent la parole, la musique, la danse, qui sont des actions corporelles. Et chaque individu qui incarne en dansant ou en chantant, un mythe de création, recréé le mythe communautaire. Il se métamorphose dans le Dieu, l’animal, le Héros, le lieu, ou l’objet. Quelqu’un qui lit la Bible, le Coran ou la Thora, ne se réintègre pas corporellement dans la création, d’où solitude, isolement, dissociation.

Le pouvoir de l’image face au pouvoir du texte. Aujourd’hui des fanatiques religieux détruisent des boudhas millénaires, est-ce la sérénité de l’image, le plaisir sensuel, la force spirituelle qui les dérangent ? Je crois qu’ils feraient beaucoup mieux de se couper les couilles et de se crever les yeux afin d’éviter toutes sortes de plaisirs et de tentations.

La poésie pour sortir de l’enfer.

Les gens bien-pensants avec leur indécrottable croûte de culture.

America: No interaction beetween people, only when you buy some services, or with someone who wants to do business with you.

On désire la beauté, mais nul ne désire la laideur, d’où humiliation et dégradation par l’homme de l’image du corps de la femme afin d’assouvir et d’exténuer son ardent et intemporel désir.

Titre d’expo : “Uxmal, New York, a Mayan diary.”

Un lynx blanc de Sibérie qui regarde fixement vers un ailleurs.

La beauté n’a pas de tabous.

Les portes de l’amour s’ouvrent sous la solitude, elles ébranlent en grinçant mon corps et ses habitudes.

La vie d’un peintre est faite surtout de solitude et de désespoir, de désespoir et de solitude.

La chose la plus essentielle est de réapprendre à communiquer, ce qui est un paradoxe dans une société où tout est basé sur la communication, mais cette communication là est uniquement basée sur les lois du business et non de l’émotion.

La beauté sauve l’homme de la barbarie.

La beauté est une religion en soi.

Le cercle.

Toutes ces images et ces symboles que l’on dénie les yeux ouverts et qui reviennent nous hanter dans nos rêves.

Les femmes dont la beauté a la grâce éternelle et mystérieuse des Boudhas.

La société Américaine fonctionne sur les schémas de l’hystérie collective.

Les américains utilisent des archétypes vulgaires.

L’artiste comme le chaman sont les médiums de la vie dont  rationnellement nous ne percevons que 10%, le reste est du domaine de l’invisible et de l’esprit, enfoui sous l’eau comme la masse invisible des icebergs.

Je cherche des époques et des cultures où le corps n’ait pas été mutilé, par aucune contrainte, sociale, religieuse ou morale.

Voyage chamanique 1 : J’étais dans une forêt sibérienne, c’était l’hiver et tout était blanc. La neige, les arbres (des bouleaux), le ciel, mon “animal spirit” était une ours. J’aimais toucher l’écorce sensuelle et lisse des bouleaux.
Mon corps étant horizontal, il s’enlourdit terriblement, jusqu’à peser près d’une tonne, et je m’enfonçais dans la terre rouge et sanguine. Un tigre jaillit alors, il m’agrippa et me fit descendre de plus en plus profondément tout en jouant avec moi, il me faisait tourner de ses pattes et griffes de tigre, et il me faisait peur. Il était blanc et noir, et c’était une tigresse. Elle me guida  dans un village de hutes Africaines, mais le village était désert, tout le monde était mort ou parti. Nous descendîme ensemble dans un vortex d’énergie vers le centre de la terre où l’énergie était lourde comme le plomb, innommable. Un moment donné nous finîmes de jouer et nous nous unissons, et je n’avais plus peur.
L’énergie était atomique, et je ressortis de la terre par un volcan, mais le tigre est toujours avec moi, blanc et noir au regard perçant.

Toute culture est oppression.

Je peins des traits noirs sur des vulves rouges.

Les fleurs n’ont pas peur de mourir.

Voyage chamanique 2 : J’étais dans une grotte, je passais au travers de la parois et le serpent me conduisit au centre de la terre. Elle pouvait vivre dans la terre et dans l’eau, plus tard elle se transforma en éléphante, elle voulait jouer avec moi, et m’emmenait dans la forêt, je me transformais aussi en éléphant mais j’hésitais à la suivre, peut-être avais-je peur. Puis soudain je me retrouvais dans son corps et je renaissais éléphant. Quel bonheur de naître éléphanteau.

Voyage chamanique 3 : J’étais dans un endroit noir, sans aucune lumière et je souffrais de la solitude et j’avais peur ; le lieu se transforma en rouge et en chaleur, je crois que j’étais retourné dans la matrice de l’univers. J’étais un guerrier Maya, qui aimait trop les femmes et les fleurs, et qui se transforma en Jaguar (el tigre) avec beaucoup d’énergie. El Tigre me montra la forêt et les rivières. Elle me léchait la figure d’affection, et je nageais avec elle dans la rivière. J’aimais beaucoup sa façon féline de bouger, elle jouait avec moi, et on s’aimait beaucoup. Puis je me retrouvais guerrier romain, et je ne me souviens plus très bien, tout cela devint chaotique.

Il faut arrêter de produire, arrêter de consommer, redonner de l’énergie à la terre, détruire les systèmes économiques existants, détruire les religions existantes. Non pas repenser le monde, mais laisser la vie se développer librement, comme les rivières, les tornades, les volcans… alors la vie, les sociétés humaines et la nature retrouveront leurs équilibres.

La sexualité et la mort bouleversent la structure rationnelle des choses.

Dans mon travail, l’utilisation de l’image érotique est plus présente pour fixer un moment d’union des opposés, que comme expression de la libido. L’extase sexuelle est l’anéantissement de l’ego exactement comme dans toute vraie pratique spirituelle.

Je suis la brise qui caresse l’écorce de l’eau.

Voyage chamanique 4 : J’avais 80 années et j’étais au dessus d’une montagne, je pouvais respirer librement et sans fatigue. Soudain je me transformais en faucon et je m’envolais. Puis je renaissais Indien, et j’ai dû me battre contre les Américains, ou peut-être suis-je mort enfant dans le campement lors d’une attaque. Le faucon était près d’une mare boueuse et il se baigna. Ensuite il m’emmena vers le soleil, et je sentis très fort la présence de l’amour d’Émilie, puis tous les trois nous fusionnâmes dans l’énergie du soleil.

Mesures d’urgence : Il est deux choses qu’il serait urgent d’annihiler, ce sont les religions monothéistes et l’argent. Je crois sincèrement qu’il en va de la survie de la planète tout entière.

L’esprit et le plaisir humain fonctionnent sur le mode de l’ailleurs, de l’exotisme et du merveilleux.

Énergies, métamorphoses, transformations.

La peinture est la mémoire de l’instant.

Voyage chamanique 5 : Je passais au travers de la paroi de la grotte en ajustant mes mains sur des mains déjà peintes en rouge sur le mur. Je m’enfilais dans l’espace d’un tunnel étroit, et le Lièvre me guidait. Je demandais qu’il me guérisse, alors lui et le Corbeau mangèrent mes organes. J’ai vu une espèce d’orgie de corps de femmes nues, je sentais l’amour d’Olga et la présence de Thu Lè. Un moment donné, les esprits me démembrèrent et nettoyèrent mes os. Mon corps était en transe, tous mes muscles et mes nerfs étaient tendus à l’extrême, j’étais dans un système d’échange d’énergie.

Civilisation = esclavage
Culture = répression.

Il faut tout oublier.

Nous vendons des rêves.

Rêve : Les grandes mains du squelette désincarné.

Art is memory.

J’oppose le plaisir versus le business et la globalisation.

L’art est un outil de pouvoir pour soumettre une partie des individus à un autre groupe social.

Voyage chamanique 6 : J’étais allongé dans un champ ensoleillé, je passais le pont en bois et je grimpais le sentier de la montagne. Au milieu du chemin je rencontrais une fourmi, puis il y en eut des milliers, elles mangèrent ma chair et mes organes et quand mon squelette fut tout nettoyé et blanc, elles me quittèrent, alors vint un serpent qui se lova dans mon ventre pour y pondre ses oeufs. Ces serpent sont supposés me protéger contre le lion qui veut manger mon squelette. Je passais dans un vortex d’énergie et je baignais dans un océan de lumière jaune. Puis je me retrouvais simultanément dans les matrices de 4 femmes de races différentes, elles étaient là pour me protéger, elle changèrent mon squelette en cristal, je crois qu’elles tenaient les 4 canopes des anciens égyptiens avec mes organes principaux. Puis elles se placèrent chacune à un point cardinal de mon corps, à l’épaule droite est la Femme jaune, à l’épaule gauche est la Femme bleu, à la jambe droite est la Femme rouge, à la jambe gauche est la Femme noire. Elles déposèrent un cristal dans ma poitrine, et reconstruisirent ma chair. J’étais baigné dans une lumière verte.

L’art est inhumain, la pornographie est humaine.

Voyage chamanique 7 : Je rencontrais d’abord le Tigre, puissant, mais il ne voulait pas me guider plus loin, ensuite vint un Papillon Bleu, qui me guida par la forêt vers la rivière, puis je nageais, et je me retrouvais poisson, puis dauphin, puis baleine, puis chouette dans une forêt la nuit, et le faucon vint me chercher, c’est mon maître spirituel, il m’emmena dans le désert où je rencontrais une femme portant un plateau de fruit. Le faucon m’emmena sur la montagne, il y faisait froid et il y avait de la neige, et il me dit de descendre de l’autre côté vers la rivière pour y aller pêcher.

Les artistes sont les sacrifiés de nos sociétés.

Les seules images contemporaine qui m’intéressent sont les images pornographiques, car elles seules, ainsi que les images de guerres montrent la vraie nature humaine dans toute sa violence, sa bêtise, ses utopies, son désespoir et parfois sa beauté. Mais les images de guerres me répugnent, alors que les images pornographiques me font bander.

Titre d’expo : “Attention tableaux : interdits de vente aux Américains !”

Tout autour de la terre les artistes souffrent, car ils parlent de choses que la société ne veut pas entendre: plaisir, spiritualité, bonheur, connections ; ceux qui ne souffrent pas sont ceux qui font du business, qui parlent du désespoir, de la laideur, de la destruction, de la névrose, de l’humiliation et de la stupidité, car cela, la société le comprend et l’assimile.

Les seules voix des artistes que l’on écoute sont les voix des artistes morts, car les voix des artistes vivants font trop peur.

Emilie, tu es la voix de l’innocence, de la beauté et de l’enfance dans un monde à la structure infernale.

Où sont les humanistes et les libres penseurs ? qu’est-il advenu de l’humanité ? Dans un monde où l’argent et le pouvoir personnel sont si puissants ?

Dis, c’est quand la fin de l’enfer ?

Rêve : J’étais dans une cabine téléphérique et je montais contre une paroi rocheuse de grès rose très ensoleillée. Je contais les années qu’il me reste à vivre, 20 ans, 10 ans... c’était assez inquiétant. Puis j’arrivais au sommet sur une espèce de plateau verdoyant, il y avait un banc où ma grand-mère était assise, mais je ne pouvais pas la voir car il y avait beaucoup de brouillard. il y avait une table sur laquelle il y avait 4 livres empilés les uns sur les autres, j’ai pu lire le titre du premier livre mais je n’ai pas eu le temps de lire les titres suivants. Il y avait des sons de cloches de vaches dans le lointain et je crois que c’était les âmes des mort qui communiquaient, tout cela était très serein et ensoleillé. (visite au pays des morts ?)

Déjà, je n’entends plus le bruit des hommes.

Ce qui crée la solitude, c’est la dissociation et le manque de signification.

Dans les rêves, nos ancêtres nous apparaissent toujours debout et de manière frontale.

New York, le 19 septembre 2001, je regarde les oiseaux, je touche la feuille d’un saule pleureur, l’eau et le soleil s’unissent dans les nuages...

Aphelion, le point le plus éloigné de la terre au soleil, le 4 Juillet. (jour de mon anniversaire et fête des Etats-Unis)

Malheureusement toutes les techniques de méditation et les anciennes voies de la spiritualité semblent impuissantes devant la globale folie destructive des hommes.

L’image pornographique est la réflexion de la solitude.

Les Mayas : ils avaient au moins le courage d’avoir des Dieux vivants.

Je crois qu’il n’y a guère que deux solutions aujourd’hui : la névrose ou la spiritualité, je choisis la spiritualité même si cela demande énormément plus de travail !

Le mot est l’ennemi du corps.

Rêve : J’étais dans une espèce de parc-jardin qui était remplis de félins : tigres, jaguars, panthères...

Il faut retrouver l’intensité et la vigueur du dessin avant l’arrivée de l’écriture.

L’art est une projection, et l’artiste mâle se projette dans l’image du corps de la femme, qui est aussi pour lui une projection de soi.

Le plaisir est contagieux.

La pensée dissociée.

La pornographie est une projection hors du temps.

La seule chose qui manque à mes peintures, c’est le cri des femmes qui jouissent.

L’énergie des vulves qui rayonnent comme des soleils.

L’art est un épiphénomène qui n’intéresse qu’une minuscule partie de la population.

L’art est un jeu de séduction permanent. Il en est des artistes comme des femmes qui utilisent les artifices de la séduction pour survivre.

L’image n’est pas importante en elle-même, ce qui importe c’est le désir provoqué après l’image : la fascination.

Les chamanes ont été les premiers artistes de l’histoire de l’humanité, et je parierais qu’ils en seront les derniers.

Chaque jour est une prison qu’il nous faut remplir de fleurs.

Nous avons perdu le langage des animaux, des plantes et même le langage humain.

Le concept de Dieu est un concept totalement antidémocratique.

S'il n’y avait pas l’illusion de l’amour et la sexualité, la solitude de l’homme contemporain serait totale et sans appel.

Se masturber est-ce que c’est vouloir mourir ou refuser de mourir ?

L’amour, c’est comme la guerre, l’important c’est d’en ressortir vivant.

La peur de l’image, c’est aussi la peur du plaisir.

Jouissance = annihilation.

La sophistication de l’art a été inventée pour masquer le malaise créé par les structures sociales et religieuses de plus en plus contraignantes et aussi à cause de l’accumulation des richesses qui entraînent nécessairement une peur accrue de l’annihilation par la mort, et la perte du plaisir. Ainsi l’art meurt, se fige et s’immobilise, donnant un avant-goût sécurisant d’immortalité et de paradis perdus.

L’idée du chef-d’œuvre et de la perspective découle du monothéisme, je ne crois pas à l’œuvre unique, je pense que les peintures s’inscrivent dans le temps de la vie, des expériences qui sont multiples, le panthéon est polythéiste.

Les femmes c’est l’enfer !

L’art est la métamorphose du désir.

L’art est une névrose.

Le capitalisme est une forme évoluée de cannibalisme.

Depuis l'ère industrielle, l'Homme s'est éloigné des cycles naturels de la vie et de la mort.

La violence du désir est d’annihiler le désir, c’est une sorte de suicide.

“Les haniwa étaient disposés sur le pourtour et le sommet des tertres, en alignements le plus souvent serrés; ils délimitaient un espace sacré, protégeaient le site, et témoignaient des rites qui avaient pu s’y dérouler.”  Exposition Haniwa, Maison de la culture du Japon, Paris, 2001


Mon art est un art sacré et cérémonial.

Fini en octobre 2003 à New York dans l'atelier de Long Island City.



NB : Ces notes de New York sont dédiées à Olga, Davida, Emilie, Mayumi, Karine et à tous mes amis(es) new yorkais.