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Jean-Pierre Sergent

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Scénographie

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Confrontation artistique La Traviata / Mayan Diary

Photographies par Yves Petit

Le projet : Environnement scénographique de « La Traviata », opéra de Giuseppe Verdi, mise en scène par Didier Brunel, directeur de l'Opéra Théâtre de Besançon. Implantation de Mayan Diary, installation murale monumentale de 18 peintures sur Plexiglas de 3,15 x 6,30 m, réalisées à New York entre 2001 et 2003. Mayan Diary est un travail de récupération, de superposition et d'accumulation d'images. L'iconographie de ces fusions paintings est largement inspirée des cultures précolombiennes Aztèque et Maya, du chamanisme, des cycles de vie et du momentum cosmique. Le langage pictural se présente comme un lieu de rencontre iconographique d'éléments oniriques transtemporels et transculturels d'archétypes puisés dans l'inconscient et l'imaginaire collectifs.

L'artiste : Jean-Pierre Sergent, artiste peintre, vivant et travaillant entre New-York et Besançon. Son oeuvre est exposée en France, en Europe, au Canada et aux Etats-Unis.

Le but : Créer une dynamique, un choc visuel, émotionnel et esthétique entre deux formes d'art. Confronter celles-ci, provoquer la rencontre entre deux langages issus d'époques différentes et constater leur contemporanéité...

Dans l'œuvre de Jean-Pierre Sergent, Didier Brunel nous confie avoir retrouvé tous les éléments constitutifs de son regard sur « La Traviata » : dans son installation murale, il est essentiel que le spectateur « entre » dans l'œuvre par le jeu du reflet sur le Plexiglas, comme il entre dans l'histoire et comme la musique entre en lui. La superposition, la fragmentation, la juxtaposition, l'image érotique confrontée aux racines de sociétés tribales ont immédiatement évoqué, pour moi, le microcosme d'une jet-set volatile qui enferme « La Traviata ». Transgressant les règles (elle passe du libertinage à l'amour) elle s'exclut elle-même de sa tribu.

Jean-Pierre SERGENT à propos de « La Traviata »

Basculement, mondes intermédiaires, bardo bouddhiste.

Univers en suspension et en mouvement. Beauté, spiritualité, simplicité, merveilleux, violence, fragilité, impermanence du monde et de l'humain.

Equilibre?

Faut-il vivre dans un mouvement incessant et permanent ? Problèmes de confrontation et d'inadéquation entre vitesse de l'information, moyens de communication, travail et rythmes cosmico-corporels.

Désillusion de l'amour.

L'équilibre se trouve en acceptant le mouvement et en recentrant le monde et le moi. Référence aux Axis Mundi de « Mayan Diary » et de l'obsession des sociétés tribales et archaïques du mandala, des quatres directions et du centre. Lieu où l'on voyage et communique avec les esprits des ancêtres et les mondes souterrains et célestes, arbre cosmique, amour universel intemporel.

Présent?

Déséquilibre, zone de fracture et rupture de niveau permettant la transe et la métamorphose. Futilité évanescente contemporaine tragi-comique, mais cependant mortifère. Les structures sociales enferment les individus dans des rêves stupides et médiocres, seul le corps a raison.

Impermanence, jaillissement de la libido, désir, extase, mort, liberté.

Besançon, le 8 mars 2007