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Jean-Pierre Sergent

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"VIDE, ORDRE & CHAOS" EXPOSITION COLLECTIVE DE 6 ARTISTES [Claude Boillin-Breton, Claudie Floutier, Isabelle Grech, Guimbarde, Andoni Guiresse, Jean-Pierre Sergent]

GALERIE KELLER, 7 Rue Proudhon [RDC], 25000 Besançon, France [parking St Paul]
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- vernissages le vendredi 17 octobre de 17h à 20h et le samedi 18 octobre de 15 à 19h
- finissage le 6 décembre de 15h à 19h
- Horaires d'ouverture : de 14h à 19h du mercredi au samedi et sur rendez-vous. En général, l'artiste JPS est présent à la galerie, tous les samedis après-midi de 15h à 18h.

CONTACTS
GALERIE KELLER : directrice Heidi Suter | galeriekeller.com | hs.kellergalerie@gmail.com | 09 56 76 45 54 | + 41(0)79 329 58 56
Jean-Pierre Sergent : contact@j-psergent.com | 06 73 44 94 86

- DIRECTIONS                                                                                   - LE PORCHE D'ENTRÈE (sonnez & entrez)      - L'AFFICHE

Jean-Pierre Sergent, GALERIE KELLER, 7 Rue Proudhon, 25000 Besançon, France         GALERIE KELLER, 7 Rue Proudhon [RDC], 25000 Besançon, France


AU SUJET DE CETTE EXPOSITION

 


AFFICHE, FLYERS & DOSSIERS DE PRESSES PDF

Dossier de presse (FR)
| Press release (ENG)  | Affiche A3 | INVITATION A6

[NB : Cette page est en cours d'actualisation et les textes n'ont pas encore été corrigés]


– CLAUDE BOILLIN-BRETON (née à Poligny le 31/07/1932, vit et travaille à Grand’Combe-Châteleu) [mail de son fils Alain pictura.asso@gmail.com]

CLAUDE BOILLIN-BRETON (Poligny le 31/07/1932)

 

– BIOGRAPHIE


Formée à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg dans les années 50, elle a travaillé plus de 30 ans comme décoratrice à l’antenne strasbourgeoise de la télévision régionale France 3.
Le dessin, la peinture et l’imaginaire ont été ses compagnons durant toute sa vie professionnelle mais ce n’est qu’au début des années 90, que son départ en retraite lui a permis de se consacrer entièrement aux arts graphiques et plus particulièrement à la technique de la peinture sous-verre.
Cette technique, très ancienne, a connu son apogée à la Renaissance et s’est propagée ensuite dans tout l’Occident ; elle s’est exprimée essentiellement sous la forme de sujets religieux, évoquant l’art du vitrail des cathédrales.
Le principe est de peindre à l’huile directement sur le dos du verre, en commençant par les détails du tableau pour terminer avec les fonds. La vitre protège ainsi la peinture, en lui donnant un aspect lisse et brillant.
Ses sujets sont variés, allant de la culture régionale (fermes franc-comtoises, clochers, fontaines, objets de l’artisanat local, scènes pastorales) en passant par des sujets floraux, animaliers ou évoquant l’art naïf, le vitrail ou l’icône religieuse.

– AU SUJET DE SES PEINTURES SOUS VERRE, PAR JPS

J'ai découvert le travail de Claude, dans une exposition collective à Montlebon, en mai dernier où ma sœur Marie-Paule, peintre également, exposait. J'ai été profondément ému et étonné de découvrir la forte, vive et douce présence qui émanait de ses petites œuvres de peinture sous verre, ressemblant fortement à la technique que j'utilise aussi personnellement dans mes peintures sous Plexiglas. Je lui ai proposé de participer à notre exposition car je trouve que, dans beaucoup de ses œuvres-ci, les "Oiseaux du paradis" se dégagent une innocence paradisiaque, une grande candeur et une humilité envers la vie et ses tourments. Ces peintures sont apaisantes, comme peuvent l'être toute peinture d'icône ou de vitrail et elles nous emmènent et nous entrainent dans une fusion avec des univers de couleurs vives et vibrantes, dans la paix de l'esprit, dans l'espoir de la Vie et dans la quiétude de l'âme, tout simplement.

– SON ŒUVRE EXPOSÉE (à venir) :

- "La famile des tournesols inversés", peinture à l'huile sous verre, 43 x 33 cm, 2024

– CLAUDIE FLOUTIER (née à Meynes, Gard, a fêté ses vingt ans en 1968) [claudie.floutier@gmail.com]

Artiste Claudi Floutier, exposition Bric-à-Brac, galerie Keller, Besançon, mars-mai 2025

– BIOGRAPHIE 

Étudiante à l’école des Beaux-Arts de Montpellier, puis à celle de Paris à l'atelier de Lucien Couteau.
Écologiste de la première heure( mon ex-mari fut assistant de René Dumont à l’Agro), je partage mon temps entre Paris et Besançon où je retrouve la nature.
Très impliquée en tant que femme artiste et professeur, je participe dans les années 80 à « Création Femmes », qui nous permit entre autre événement de mettre en lumière Artmisa gentileschi*, grâce à Françoise Eliet, psychanalyste, écrivain et critique à "Art Press" dans ces années là.
Les années passant je suis restée la même. Si je ne fais guère d’illusion sur le devenir du Monde, mes parenthèses artistiques reflètent mes sentiments de femme sensible à ce qui nous arrive.

– À PROPOS DE CETTE NOUVELLE SÉRIE "AH MEN !!! COMMEDIA DEL ARTE"

Ah men !!! Commedia del arte.
Ils s’agitent, je m’agite.
Il ne s’agit pas de donner du sens à tout ce chaos…Ces petits moments de dessins préservent de la rage…Ceux-ci s’imposent au gré des jours et de la folie des hommes …À perpéte et perpétuité…
Otavio Paz: "Le singe grammairien" :
« Ainsi en marchant avec leurs parents, leurs voisins, leurs connaissances, ils marchaient aussi avec les morts et tous ceux qui n’étaient pas encore nés ; la multitude visible n’était qu’une partie de la multitude invisible.
Tous ensemble ils cheminaient à travers les siècles par le même chemin, le chemin qui abolit les temps et unit les vivants et les morts. Sur ce chemin nous partons demain et arrivons hier: aujourd’hui. »
In vitam, pour combien de temps ?

Claudie Floutier, Paris le 8 septembre 2025

"COMMENTAIRES, RAJOUTS, GESTES INCANTATOIRES & APPROPRIATIONS" PAR JPS (9 septembre 2025)

Il y a, comme toujours dans cette nouvelle série d'œuvres "Ah men !!! Commedia del arte" de mon amie Claudie et comme toujours et ce, depuis de longues années, premièrement, une image, une carte postale, achetée lors d'une de ces innombrables visite dans des Musées, dans lesquels elle achète ces images, ces répliques d'œuvres d'art, qui lui plaisent et qui l'interpellent. Et puis elle les retravaille, se les approprie, les enlumine ou les souille, dans son appartement-atelier de Besançon… Elle les colle, tranquillement ou rageusement, suivant son humeur, sur du papier ou du carton, peu importe mais toujours sur des matériaux pauvres (art humble et modeste, Arte povera), sur lesquels elle  peint à l'acrylique avec les 3 couleurs primaires et le blanc et le noir et de dessiner au feutre et au crayon de couleur, très sobrement, très humblement… 
Son travail est anarchique et joussif tout à la fois, joyeux et épanoui dans l'ART avec un grand A. Alors, il faut que tout cela explose chez l'artiste rebelle, que quelque chose se casse, comme une bombe anarchiste lancée au Monde, comme le serpent du désir venant troubler l'ordre immemorial établit, intemporel et bien ennuyeux du trop "fameux" paradis terrestre, bien établi et bien propret ; sans sexe et sans saveurs, ni même pas une petite pomme ! Mais, quel enfer ! Elle, mon amie Claudie, réintègre donc la force vitale, le vent, l'amour, la couleur, l'humour, la dérision, l'irritation et l'émotion dans notre Monde complètement vitrifié, assaini, javellisé, déshumanisé, si décevant, sombre et trompeur. 
Ces petits dessins-collages disent la vérité, comme toujours, les pieds-de-nez et les courbettes irrévérencieuses et sournoises des fous et folles du Roi et du pouvoir érablit. Ils sont absolument et violemment anticonformistes et déstabilisants envers les pensées monolithiques et dogmatiques artistiques, religieuses ou morales. 
Ces petites œuvres "Ah men !!!  Commedia del arte", nous emmènent tous spontanément dans ces univers fascinants d'Alice au pays des merveilles et de Fifi Brindacier ou de son personnage purement inventé de Trobeïrice, son double troubadour, son alter-ego occitan fictionnel… On en rigole, on en rêve et puis, elles nous emporte avec elles, copain-copines certainement, ironiquement et joyeusement, dans ces longs voyages mystiques mais bien sérieux et sincères cependant : Vie, Mort, Amour et déchéances physiques, dans ces régions tout à la fois et paradoxalement, imaginaires et réelles du rêve et de l'extase, au cours desquels nous rencontrons fusionnellement, ces véritables "Vielles Âmes", réminiscences et présences intemporelles de toute l'humanité dans son entière globalité !

– SES ŒUVRES EXPOSÉES :

- 1 - 6,  "Ah men !!!  Commedia del arte", technique mixte sur carton, 2024, 10 x 15 cm


ISABELLE GRECH (Née à Tunis, Tunisie en 1977) [isabellegrech.art@gmail.com | isabellegrechart]

artiste ISABELLE GRECH


– BIOGRAPHIE
 

Née en 1977 à Tunis, Isabelle y a grandi et suivi des études d’art aux Beaux-Arts. Elle s’installe ensuite à Paris, où elle complète sa formation et obtient un diplôme en direction artistique et webdesign. Depuis plusieurs années, elle vit et travaille à Besançon, partageant son temps entre création graphique et peinture, dans un dialogue constant entre rigueur et sensibilité. Elle développe un langage créatif à la croisée de deux mondes : celui du sensible et du sensoriel, entre peinture à l’huile et esthétique wabi sabi*.

* Le wabi-sabi, concept esthétique japonais relie deux principes : wabi (solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie…) et sabi (l'altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets, le goût pour les choses vieillies, pour la salissure, etc.).


– À PROPOS DE SON TRAVAIL 


Son premier courant artistique s’exprime à travers des œuvres à l’huile, où la matière devient mémoire. Ces toiles, souvent brumeuses et teintées de mélancolie, naissent des paysages qu’elle a contemplés lors de ses nombreux voyages en Écosse et en Toscane.
Deux régions qui résonnent profondément en elle, par leur lumière douce, leurs horizons voilés et leur manière si particulière de raconter le temps. Ces peintures sont des évocations du silence, de l’infini, de la nostalgie.
En parallèle, Isabelle explore une voie plus minimale, inspirée du wabi sabi — une philosophie japonaise qui célèbre l’imperfection, l’impermanence et la beauté du naturel. Dans cette démarche, elle travaille les textures, les vides, les irrégularités. Les œuvres deviennent alors des fragments de matière et de souffle, où chaque détail compte et où le geste est porteur de sens.
Ses toiles ne racontent pas le monde, elles en chuchotent l’écho. La couleur y respire comme une brume passagère : tantôt dense et charnelle, tantôt diaphane, presque effacée, comme si elle hésitait à demeurer. La matière s’y déploie en strates, superposant les mémoires et les silences, jusqu’à créer une profondeur où le regard se perd doucement. Chaque peinture devient une halte, un fragment de temps suspendu, une invitation à la lenteur. Rien n’y est figé : les formes s’esquissent, se retirent, laissent place au vide fertile. Dans ces espaces vacants, chacun peut déposer son propre imaginaire, comme on poserait une pierre au bord d’un chemin, avant de reprendre la marche.
Chaque peinture est pensée comme une rencontre, un espace ouvert où celui qui contemple peut projeter sa propre histoire, ses propres paysages intérieurs.

– SUR LE TRAVAIL D'ISABELLE GRECH, "LA TERRE, LA MATIERE ET LES LUMIERES IMMANENTES" PAR JPS (le 9 septembre 2025)

Le travail d'Isabelle est un travail sur la source et les origines. Ainsi qu'un travail sur la matière, la Terre et la Lumière qui en jaillit. Qu'est-ce qui jaillit de la matière sinon son énergie propre, son rayonnement intrinsèque. Toujours des bruns, des ocres et encore des terres de sienne brulée, des marrons, des gris et parfois des blancs. C'est une confrontation toujours physique et corporelle entre la lumière qui veut jaillir de la peinture et le corps qui ne peut plus en jaillir car il est assourdit, KO (affirmation-négation). C'est un combat dans le Vide et le néant de nos existences, qui parfois ont eu la chance de renoncer, de se perdre ou de fusionner avec une lumière lointaine, aimante et absente maintenant. Souvenirs, réminiscences, espérances et offrandes, paysages intérieurs offerts au monde des vivants par des âmes mortes et lointaines également. 
Habitez le Vide n'est pas chose aisée, comme dans les œuvres de ses très aimés et fameux prédécesseurs et maitres du vide, du néant et des lumières diffuses et diaphanes : Pointelin ou Turner… Car Il est nécessaire que la lumière jaillisse de la matière picturale quelque part et dans quelque chose et à un certain moment donné et puis aussi grâce au travail incessant, alors une certaine réalité et une certaine nécessité d'une présence s'imposent :

"There is a crack, a crack in everything
That's how the light gets in
That's how the light gets in."
« Il y a une fissure, une fissure dans chaque chose.
C'est ainsi que la lumière pénètre la matière.
C'est ainsi que la lumière pénètre la matière. »

Comme le chante si humblement et si justement Léonard Cohen !


– SES ŒUVRES EXPOSÉES :

 


- 1 & 2, peintures

- 3 - 5, photos prises dans l'atelier d'Isabelle avec la galeriste Heidi Suter, mercredi 3 septembre 2025, Besançon.


– GUIMBARDE (1950-2024) [mail de sa fille Fanny]

Artiste Guimbarde, exposition Bric-à-Brac, galerie Keller, Besançon, mars-mai 2025


– BIOGRAPHIE 

Noël GIRARD-CLOS, dit « Guimbarde » est né le 27 décembre 1950, à Delle, dans le Territoire de Belfort. Son surnom fait référence à l’instrument de musique du même nom, dont il savait si bien jouer.

Inspiré par la Nature et la musique depuis toujours, il s’est bâti en consacrant pleinement et passionèment sa vie à l’Art. Voyageur, il s’est ouvert au Monde et aux différentes cultures, notamment lorsqu’il vécût à l’île de la Réunion, dans les années 70.
Élève à l’école des Beaux-Arts de Besançon, Guimbarde compte derrière lui de nombreuses participations à diverses expositions, notamment à Besançon et dans sa chère Région de Franche-Comté.
Simple, authentique, entier, Guimbarde était un personnage atypique. Très croyant, il se considérait comme un artiste 'pèlerin-chrétien' et attachait une grande importance à sa Foi.
Décédé le 30 octobre 2024, à l’âge de 73 ans, il laisse en héritage un patrimoine culturel multiple, coloré et foisonnant.


– SES ŒUVRES EXPOSÉES : 

 


ANDONI GUIRESSE (né en 1985 au Pays Basque) [contact@andoniguiresse.com | andoniguiresse.com ]

artiste ANDONI GUIRESSE (né en 1985 au Pays Basque)

– BIOGRAPHIE 

Né en 1985, Andoni Guiresse a grandi sur la côte basque à Saint-Jean-de-Luz. Suite à un parcours de formation, d'expérimentation et de recherche, il a créé le Minimalisme Poétique en 2014. Il vit et travaille actuellement à Besançon. 

– À PROPOS DE SON TRAVAIL 

Proche de l’esthétique japonaise, son œuvre relève de ce qu’il nomme le "Minimalisme Poétique", un langage épuré au mouvement lent et à l’énergie paisible dont la philosophie s’articule autour de trois concepts symbolisant une réalité humaine complexe : 
Le sacré (or) : il correspond aux valeurs et aux aspirations qui nous animent et que nous cultivons comme idéal de beauté. Il est le cœur et le sens de sa démarche. Si les couleurs font appel aux émotions, l’or est à ses yeux une sur-couleur possédant la faculté particulière d’apaiser en profondeur. De façon générale, l’or est le symbole d’un monde pur et supérieur. 
La présence (noir) : elle correspond à la réalité matérielle et éphémère de l’existence humaine. Ainsi, le mouvement esquissé par les projections et les caractéristiques formelles de chaque trace révèlent le passage d’une présence singulière. 
Le vide (blanc) : il renvoie à la part de mystère, d’invisible et d’inconnu qui fait partie de la vie dans son ensemble. Espace d’ouverture absolue, il est à la fois un espace de projection, d’exploration et d’inspiration inépuisable. 
Enfin, en tant que support de création, le papier symbolise l’espace de vie. Par la triangulation entre le sacré, la présence et le vide, l’artiste recherche dans ses œuvres une manière harmonieuse d’être au monde, en lien avec ses valeurs et ses aspirations profondes. 
Dans une société agitée en proie à de multiples tensions, Andoni Guiresse invite ainsi le public à se ressourcer par la contemplation, la rêverie et la méditation.

– "LE VIDE DANS LE TRAVAIL D'ANDONI GUIRESSE" PAR JPS (9 septembre 2025)

Dans le travail d'Andoni Guiresse, toutes ses œuvres en sont emplies, habitées, entourées par Le Vide qui sourd de ses œuvres comme une constante physique intangible, implacable et notoire… une prière ou un mantra. Avec aussi, la dimension minimaliste des matériaux utilisés dans son travail : juste le papier, la surface receptive, l'encre de chine et l'or, ils ne mentent pas et ils sont révélateurs d'une volonté de simplification et d'ascèse ! 
Alors, l'artiste, arrive, en maîtrisant, juste sommairement et précieusement, ces trois éléments primaires, a créer, ces grands espaces vides, musicaux, sidéraux et cosmiques, dans lesquels le spectateur se perd un peu et puis, il peut parfois se raccrocher, quelque part, à quelques tout petits jets d'encre projetés, placés et jetés sur la surface en harmonie avec quelques petits morceaux de feuilles d'or, des bribes, des fragments placés et invoquant, comme des notes de piano placées et jouées seules, justement dans l'espace, des résonances, des réminiscences et des traces mémorielles humaines dans le Grand Vide, dans le grand désert de la Vie… Comme des notes de Bach jouées magnifiquement par Glen Gould ou de toute autre musique classique. Car, Andoni adore écouter systématiquement de la musique classique et il ne peint d'ailleurs, qu'en l'écoutant attentivement, comme lors d'un rituel cérémonial mystique de l'Art et de la Peinture. 
Ainsi, ses espaces picturaux sont très beaux, sidérants et esthétiques. Il sont comme un point d'orgue, un point de non retour, une trace ineffaçable ; comme le Silence d'avant le grand Big Bang cosmique. Moment de création en attente, en suspens, sans gravité et en même temps, moment de révélation humaine, d'un évènement qui est en train de se créer, d'apparaitre, d'advenir et de naître sous nos yeux, dans la grâce de son Art, dans une simplicité ascétique et dans la légèreté. Instant magique par excellence et partage inconditionnel des moments de nos naissances vécues ensemble… C'est le Point Bindu* de la cosmogonie hindou. C'est physique, interrogatif, métaphysique, jouissif, cosmique et très esthétique à la fois !

* Le point Bindu, dans la métaphysique hindoue, est considéré comme le point à partir duquel la création commence et peut devenir unité. Il est également décrit comme « le symbole sacré du cosmos dans son état non manifesté ».


– SES ŒUVRES EXPOSÉES :




- 1, N°249, 2024, Encre et feuille d'or 24 carats sur papier Arches, 54 x 69 cm
- 2, N°251, 2024, Encre et feuille d'or 24 carats sur papier Arches, 54 x 69 cm
- 3, N°280, 2024, Encre et feuille d'or 24 carats sur papier Arches, 34 x 44 cm
- 4, N°281, 2024, Encre et feuille d'or 24 carats sur papier Arches, 34 x 44 cm
- 5, N°282, 2024, Encre et feuille d'or 24 carats sur papier Arches, 34 x 44 cm


– JEAN-PIERRE SERGENT (Né en 1958 à Morteau)

exposition Bric-à-Brac, galerie Keller, Besançon, mars-mai 2025


– BIOGRAPHIE

Artiste peintre franco-new yorkais (1993-2003), vivant et travaillant aujourd’hui à Besançon. Ses œuvres sérigraphiques de peinture sur Plexiglas et sur papier, sont exposées internationalement depuis les années 90 : au Canada, aux Etats-Unis, en Europe, en Iran et en Chine depuis 2016.
Son travail est à la fois un émerveillement devant la vie et sa fugacité et conjointement, un hommage vibrant à la colossale énergie vitale dans sa continuité humaine culturelle et dans l’infini cosmique intemporel : une présence jaillissante du désir érotique venant de la nuit des temps et de la beauté cosmico-mystique.


– TEXTE DE PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE EXPOSÉE : "ÈVE, ADAM & LES GRAFFITIS", New York, 1995

Dans cette œuvre sérigraphiée à New York, dans mon atelier de DUMBO, à Brooklyn ; au dernier plan, on y voit l’image d’un haut-relief représentant Adam et Ève, où, Ève croque la pomme défendue avec force désir et conviction et Adam barbu, la regarde, un peu médusé, dépité et même sidéré. J’ai photographié cette image en France, dans un musée ou sur le parvis d’une Église, peut-être à la Cathédrale Notre-Dame de Paris, je ne m’en souviens plus très bien. Sont ensuite superposés sur cette image, en vrai rouge vif sang, un graffiti érotique et obscène japonais, puis en bleu électrique le dessin virile d’un gros phallus éjaculatoire. 
Peindre ce thème mythique de l’origine de l’Humanité, de l’homme et de notre propre conception, pose bien évidemment beaucoup de questions : responsabilité-irresponsabilité de l’homme, présence-absence de Dieu, légitimité-illégitimité du désir…? Car visuellement, l’occident monothéiste, depuis plus de deux mille ans déjà et avant l’invasion de l’image pornographique contemporaine, s'est refusé systématiquement de montrer les organes génitaux et l’acte de copulation, ainsi que les plaisirs qui en découlent. Ou alors dissimulé de manière très symbolique seulement : la pomme étant le sexe de la femme et le serpent celui de l’homme, point barre. Cependant un symbole n’est pas la chose vraie et il y a donc dissociation et fragmentation entre le corps pensé, imaginé et le corps réel et vécu dans sa totalité, son intégrité, sa plénitude et son quotidien*. Contrairement à d’autres cultures, plus riches iconographiquement sexuellement, on pense bien sûr ici aux temples Indiens, couverts partout des sculptures érotiques, sensuelles et éjaculatoires, comme à l'extérieur des magnifiques temples hindous de Khajurâho** par exemple — car l'intérieur de ses temples sont vides, puisqu'ils représentent la matrice où, dans laquelle, tout renaît —. Et ses cultures anciennes et pleine de sagesse, au travers et grâce à leur Arts érotiques, dépictent joyeusement les plaisirs sexuels. Ces sociétés, anéanties pour la plupart, étaient ou sont encore aujourd'hui, plus en harmonie avec la Nature, le Monde, le Cosmos et la Création : comme particulièrement toutes ses cultures premières, animistes et antiques, comme les moche, les égyptiens, les hindous ou les japonaises etc… 
Or, cette non représentation de l’extase sexuelle, dans nos Musées, dans nos espaces publiques et dans l’imaginaire collectif, a provoqué et provoque toujours aujourd'hui, bien des angoisses, des névroses, des dissociations, des frustrations et des effrois bien plus profonds qu’on ne peut l’imaginer, il faudrait ici, bien sûr relire Freud mais je ne suis pas un très grand fan de psychanalyse…
 Et, pour moi, artiste, le plaisir sexuel est, par nature et par fonction 'désangoisseur' et libérateur, si tant est que l’on n’ait pas trop peur de venir au monde et d’y mourir tout simplement, et il est bien sûr aussi vecteur de plaisirs, de rencontres, de joies et de bonheurs infinis ! 
Alors, il nous faut tous faire exemple, comme le Dieu priapique ithyphallique grec Dionysos ou le Dieu aztec, Tonatiuh*** et porter quotidiennement son sexe en érection devant soi et le Dieu Soleil sur notre dos.

Jean-Pierre Sergent, 2018 - 2025

* Il faut écouter Kabîr disant : « Écoute-moi cher Sadhu ! Du sommet de la tête à la plante des pieds, l’homme est empoisonné par l’intelligence. » 
« Sur cet arbre est un oiseau, il danse dans la joie de la vie ». in "La flûte de l’Infini", Kabîr
** Les temples de Khajurâho sont célèbres pour les nombreuses scènes érotiques de couples en pleine action sexuelle. Édith Parlier-Renault indique que l'on pourrait voir, dans les scènes que les occidentaux jugent « érotiques », « une double métaphore d'inspiration tantrique : la fusion du divin — manifesté (d'essence féminine) et non manifesté (le principe masculin) ». Les figures pleines d'énergie positive, intenses, les couples amoureux et la beauté féminine auraient aussi eu pour fonction de protéger les temples contre les "forces négatives ". « Cet idéal féminin stéréotypé — femmes à la beauté sensuelle, aux formes pleines et généreuses — est associé aux thèmes immémoriaux et bénéfiques d'abondance et de fertilité ». WIKI
*** Tonatiuh est le dieu Soleil chez les Nahuas. Dans les codex, on le reconnaît à la couleur rouge de sa peau et au disque solaire dans son dos. Les Nahuas sont un des principaux groupes indigènes du Mexique. Ils partagent la même langue, le nahuatl, qui appartient à la famille des langues uto-aztèques.


– SES ŒUVRES EXPOSÉES



- 1, Mayan Diary #95, peinture acrylique sérigraphiée et acrylique peinte au dos de plaques de Plexiglas, encadré : 1,40 x 1,40 m, 2010

- 2, Ève, Adam & les graffitis, tirage unique, peinture acrylique sérigraphiée sur papier Rives B.F.K. 250g, 58 x 39 cm, New York, 1995